Dans l’univers spécifique de l’A2, il ne faut pas plus de 47,5 ch et ne pas être trop léger non plus afin de respecter la réglementation, mais rien n’empêche les constructeurs de se rapprocher des limites légales. Kawasaki en bon guerrier « Ninja » affûte ses lames un peu plus que les autres. Résultat 399 cc, 45 ch et 167 kilos, c’est puissant et léger, mais attention, son moteur bicylindre taquine aussi les hauts régimes avec une puissance maxi à 10 000 tr/min et une zone rouge à 12 000 tr/min. À titre de comparaison, la Honda CB500F pourtant calibrée pour l’A2 et pas feignante, fait 47 ch, mais à 8 600 tr/min et elle accuse cinq bons kilos de plus. Du coup, elle est renvoyée à ses chères études, la Honda. Il y a également la KTM 390 Duke, mais avec son moteur de pétrolette à un seul cylindre, le compte n’y est pas non plus.
Dans l’univers de Kawasaki, 480 exemplaires de Z400 ont déjà trouvé preneurs en France en 2019, soit plus que l’objectif de l’année qui était de 400 unités. Sur la même période des sept premiers mois de 2019, la Ninja 400 n’a séduit que 291 acheteurs. La fiche technique n’est pas la seule explication, son tarif placé à 5 700 € est aussi une belle affaire et puis reste le meilleur : à piloter, elle est géniale et elle répond aussi aux caractéristiques pour l’examen du permis moto, donc c’est une moto-école possible.
Dans l’univers de Kawasaki, 480 exemplaires de Z400 ont déjà trouvé preneurs en France en 2019, soit plus que l’objectif de l’année qui était de 400 unités. Sur la même période des sept premiers mois de 2019, la Ninja 400 n’a séduit que 291 acheteurs. La fiche technique n’est pas la seule explication, son tarif placé à 5 700 € est aussi une belle affaire et puis reste le meilleur : à piloter, elle est géniale et elle répond aussi aux caractéristiques pour l’examen du permis moto, donc c’est une moto-école possible.
Ultra facile et précise
La première impression laissée par la Z400 est son extraordinaire facilité et sa maniabilité. Vous avez trouvé votre 650 de moto-école, un peu lourde, alors la 400 Kawasaki est faite pour vous. Après seulement 12 mètres parcourus à son guidon, elle n’a déjà plus de secret pour vous et vous en faites absolument tout ce que vous voulez. Vos trajectoires ; vous pouvez les ouvrir, les refermer ou les tracer au cordeau : tout est possible et tout de suite après le permis. Le plus impressionnant avec cette facilité est cette précision, les deux caractéristiques ensemble sont uniques. Attention, pour tirer le meilleur parti de votre Z, il faut savoir néanmoins jouer du sélecteur de vitesse et de l’embrayage, car si le moteur aime les hauts régimes, il n’aime pratiquement que çà. Vous pouvez rouler tranquillement en dessous de 5-6 000 tr/min, c’est possible, mais ce n’est pas très amusant. Alors le recours à la boîte de vitesse est comme pour toutes les motos de cette catégorie qui permet de retrouver immédiatement de la performance. Kawasaki a équipé sa Z d’un embrayage à glissement assisté qui permet de changer de rapport pratiquement dans n’importe qu’elle condition sans déstabiliser la moto et en évitant les à-coups dans la transmission. La Z400 en est d’ailleurs totalement dépourvue, un vrai plus pour le confort de conduite.
Tout et tout de suite
Avec cette partie-cycle démoniaque de facilité et ce moteur qui adore taquiner les 12 000 tr/min, la Z400 en dépit de sa cylindrée est un pousse au crime qui impose même une petite dose self contrôle pour rester aux vitesses légales, car en secret elle est exaltante. Sur autoroute, vous pourrez néanmoins tenir facilement les 130 km/h réglementaire avec un peu de réserve en plus. Sur cet exercice, la Z400 trouve néanmoins ses limites par un manque de protection. Sur ce point, la Ninja avec son carénage fait mieux. Paradoxalement la Z apparaît donc beaucoup plus sportive que la Ninja de même cylindrée qui passe presque pour une moto de grand tourisme. Pendant notre essai la Z400 a consommé 4,7 litres ce qui très correct et permet globalement une autonomie de 300 kilomètres avec les 14 litres du réservoir. Au chapitre des équipements, l’ordinateur de bord intègre l’indicateur de rapport engagé, les infos sur les consos, l’autonomie et c’est tout. Reprenant la forme des roadsters Z650 et Z900 l’instrumentation reste très classique. Enfin, le duo est forcément limité et comme souvent avec les plus petites des A2, il est possible, mais pas très agréable ni pour le pilote ni pour la passager.
L’avis de Permis Pratique
À l’image d’un produit « plug and play » la Kawasaki Z400 permet de jouer les motards tout de suite après le passage du permis. Ultra facile à conduire elle est à la portée de tous, mais elle est aussi assez dynamique et performante pour être un pousse au crime et imposer de savoir garder parfois son sang-froid. Sur un parcours très sinueux, elle pourrait surprendre beaucoup plus gros calibre. Du coup avec elle, la Honda CB500F apparaît aussi excitante qu’un catalogue de fournitures de bureau.
Les points forts
- Performances au top
- Dynamisme et précision de conduite
- Boite de vitesse et embrayage dociles
- Moteur explosif
- Self contrôle indispensable
- Aspects pratiques limités