Nouvelle pratique de conduite, l'interfile pour les deux-roues est en réalité surtout à connaître par les automobilistes, même si tous les conducteurs sont concernés par cette nouvelle circulation qu'ils soient expérimentés ou jeunes permis, car elle est amenée à se généraliser à l'avenir. Elle est d'ailleurs en théorie enseignée lors de votre passage en auto-école et plus sûrement en moto-école depuis 2016. Néanmoins, l'interfile reste expérimentale depuis le premier février 2016 et pour quatre ans au moins et ce, jusqu'au 31 janvier 2020.
En expérimentation, mais retour en arrière pratiquement impossible
Le décret N°2015-1750 du 23 décembre 2015 modifie à titre expérimental certaines dispositions du Code de la route et précise les règles de l'interfile pour les deux et trois roues. Néanmoins il est fort peu probable que cette pratique soit interdite, en revanche ses conditions pratiques restent tout à fait modifiables, notamment si le comportement et l’accidentologie des « interfileurs » sont acceptés pour les autres utilisateurs et acceptables par tous. À noter que la pratique de l'expérimentation de l'interfile fait suite au rapport Guyot de 2012 que vous avions publié et analysé dans nos colonnes.
À savoir pour tous les conducteurs
La première chose que tout le monde doit savoir, est que cette expérimentation de l'interfile se réserve à quatre zones précises et 11 départements, elle n'est donc pas valable sur tout le territoire, mais uniquement aux régions fortement embouteillées et sélectionnées :
Ile de France (75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95)
Rhône (69)
Gironde (33)
Bouches-du-Rhône (13)
Dans ces 11 départements, l'interfile est possible sur les 2x2 voies au minimum et séparé par un terre-plein central et dont la limitation de vitesse est de 70 à 130 km/h, en bref les autoroutes et voies rapides. L'interfile se pratique entre les deux files le plus à gauche et elle est interdite en ville en cas de neige ou dans les zones de travaux.
Ile de France (75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95)
Rhône (69)
Gironde (33)
Bouches-du-Rhône (13)
Dans ces 11 départements, l'interfile est possible sur les 2x2 voies au minimum et séparé par un terre-plein central et dont la limitation de vitesse est de 70 à 130 km/h, en bref les autoroutes et voies rapides. L'interfile se pratique entre les deux files le plus à gauche et elle est interdite en ville en cas de neige ou dans les zones de travaux.
Comment faire au volant ?
Cette expérimentation ne change rien pour les automobilistes, vous n'avez pas d'obligation si ce n'est de prendre garde à cette circulation interfile de motos exactement comme jusqu'à maintenant. Néanmoins légalisée, cette pratique implique surtout de prendre en compte la place des deux roues dans la circulation urbaine et de ce « survole » des voitures par les motos. Les automobilistes conduisant déjà régulièrement sur les voies urbaines aux heures de pointe, l'ont déjà parfaitement intégré naturellement. Utilisation surabondante des clignotants et surveillance des rétroviseurs indispensables, aménager un peu plus d'espace pour l'interfile et vous faciliterez alors la vie des motos.
Comment faire au guidon ?
L'interfile « légal » est une circulation à 50 km/h, vitesse à ne pas dépasser entre les voitures. Si la circulation des automobiles se fluidifie et dépasse les 50 km/h, vous avez l'obligation de reprendre une voie de circulation. Évidemment, vous n'avez pas le droit de doubler les autres deux-roues. Pour que le principe l'interfile fonctionne pour tous les conducteurs de cyclomoteurs il faut savoir faciliter son dépassement, également s'intégrer dans l'interfile et en sortir en toute sécurité. À noter que les quads et tricycles lourds sont interdits en toute logique à cause de leurs largeurs trop importantes.
Pour les jeunes conducteurs, cette pratique demande une parfaite maîtrise de sa moto et de très bons réflexes. Rouler en interfile est aussi parfois impressionnant, donc connaissez aussi vos limites avant d'essayer. Enfin, il est évident que l'interfile est plus ou moins difficile en fonction des endroits, des jours, et même des heures.
Pour les jeunes conducteurs, cette pratique demande une parfaite maîtrise de sa moto et de très bons réflexes. Rouler en interfile est aussi parfois impressionnant, donc connaissez aussi vos limites avant d'essayer. Enfin, il est évident que l'interfile est plus ou moins difficile en fonction des endroits, des jours, et même des heures.
Pour les deux-roues : Une opportunité à saisir
Le résultat de ce test repose sur l'intelligence des conducteurs à deux, trois ou quatre roues. En réalité, tout le monde est d'accord à la rédaction de Permis Pratique pour dire que le législateur à donner le contrat de l'interfile aux conducteurs des deux-roues, charge à nous de savoir le saisir en évitant la guerre interne entre moto et scooter, entre 2 et 3 roues, entre les T-max et les autres, bref de jouer le jeu, les automobilistes « urbains » ayant pour leur part déjà très minoritairement intégré l'interfile.
Autos : Attention aux systèmes d'aide à la conduite !
L'arrivée des nouveaux systèmes d'aides à la conduite sur les autos impose parfois quelques difficultés aux automobilistes avec la circulation interfile.
Tout d’abord, il faut savoir que les systèmes de surveillance des angles morts sont inopérants dans la circulation lente et dense d'un bouchon. De plus, ces systèmes ne permettent absolument pas de garantir la moindre sécurité avec un différentiel de vitesse important et notamment celui entre voiture et moto dans le cas de l'interfile. La technologie offre désormais des nouveaux systèmes de correction de ligne qui interviennent directement et automatiquement sur le volant pour corriger un écart surla voie. Si le principe est louable, nos essais en circulation interfile montrent que ces systèmes interdisent dans la pratique le petit décalage dans sa voie afin de faciliter la place aux motos en replaçant automatiquement le véhicule au centre. Certains systèmes très haut de gamme permettent de paramétrer sa position, mais encore faut-il savoir le faire. Enfin, les fonctions « embouteillages » qui assurent en plus la gestion des freins et de l'accélérateur et qui posent les bases de la conduite autonome sont en difficulté avec l'interfile pour cette raison.
Tout d’abord, il faut savoir que les systèmes de surveillance des angles morts sont inopérants dans la circulation lente et dense d'un bouchon. De plus, ces systèmes ne permettent absolument pas de garantir la moindre sécurité avec un différentiel de vitesse important et notamment celui entre voiture et moto dans le cas de l'interfile. La technologie offre désormais des nouveaux systèmes de correction de ligne qui interviennent directement et automatiquement sur le volant pour corriger un écart surla voie. Si le principe est louable, nos essais en circulation interfile montrent que ces systèmes interdisent dans la pratique le petit décalage dans sa voie afin de faciliter la place aux motos en replaçant automatiquement le véhicule au centre. Certains systèmes très haut de gamme permettent de paramétrer sa position, mais encore faut-il savoir le faire. Enfin, les fonctions « embouteillages » qui assurent en plus la gestion des freins et de l'accélérateur et qui posent les bases de la conduite autonome sont en difficulté avec l'interfile pour cette raison.