Kawasaki est la marque japonaise avec la passion pour la moto la plus affirmée dans son ADN. Par exemple, quand le marché demande un scooter, Kawasaki le fait avec un autre constructeur. Du coup, chaque nouvelle 125 de la marque est un événement en soi, tant il est rare. Bref, offrir aujourd’hui au marché deux 125 Kawasaki est une petite révolution, en réalité la marque investit le créneau, mais sans renier ses principes de sportivité et de dynamisme avec d’un côté une Ninja 125, une authentique Superport carénée et de l’autre une Z125 qui a tout du roadster ultra moderne. Nos deux Kawa sont accessibles avec le permis B auto de plus de deux ans et la formation « 125 » d’une journée (7 heures) qui n’impose pas de repasser le code, ni examen final. Pour les jeunes, la conduite de ses joujoux est également possible dès 16 ans avec l’anecdotique permis A1, qui est identique en tous points au permis moto A2 et donc aussi cher et complexe. Ce permis A1 ne présente donc aucun intérêt si ce n’est de pouvoir patienter deux ans avant de passer le vrai permis moto A2, pas super motivant cette réglementation.
Une Z 125 pour la ville
La Z 125 va représenter 80 % des ventes (et seulement 20% pour la Ninja 125 ), il faut dire que la formule roadster à tous les atouts en offrant une plus grande polyvalence à l’usage et une position de conduite plus reposante et plus droite. Au premier contact, notre Z 125 impressionne, si elle ne peut cacher son appartenance au monde du petit cube, elle parvient néanmoins à occulter la réalité de sa cylindrée. Ultra stylisée, sa modernité mystifie les apparences et puis avec une hauteur de selle assez haute de 815 mm vous n’y voyez que du feu en réalité. Avec un poids de 146 kilos en revanche, la prise en main est évidente en laissant une rassurante impression d’ultra légèreté. Les commandes tombent sous la main et même si les leviers (freins et embrayage) ne sont pas réglables, la Z 125 est réellement à portée de toutes les expériences et même de la non-expérience du deux-roues, ce qui est le plus important dans la catégorie. En action, le moteur monocylindre de 15 ch (le maxi autorisé) aide aussi les grands débutants en se montrant ultra tolérant à bas régime. Vous ne risquez pas de caler, ce qui est une prouesse dans la catégorie et évite le risque de petite chute à l’arrêt. Si la ville est son domaine, la Z 125 est aussi capable d’en sortir pour aborder la route à la condition que cette dernière soit sinueuse pour faire étalage de ses qualités dynamiques. Toujours amusante à piloter et précise, l’image de sportivité de la marque Kawasaki n’est pas galvaudée et permet de se faire plaisir aux vitesses légales et sans frustration, pas mal hein ? Sur les voies rapides les autoroutes que vous pouvez emprunter, en revanche moins de génie, la vitesse de pointe de 117 km/h au compteur vous abonne définitivement à la droite de la file de droite.
Une Ninja plus attachante encore
Le joli carénage de la Ninja n’y change rien, la vitesse de pointe reste la même, à l’inverse de la position de conduite légèrement plus sur les poignets. Peut-être plus fatigante à la longue, la Ninja 125 est en revanche plus fun encore sur les routes sinueuses simplement en offrant une sensation différente. En secret, les deux Kawasaki 125 partagent tout, seule la géométrie du train avant diffère et la Ninja semble plus précise, elle est également moins haute de selle (785 mm) et plus lourde de deux kilos (148 kilos).
Nos deux Kawasaki sont aussi particulièrement économes en carburant avec une consommation indolore de l’ordre de 3 litres au 100 kilomètres. Au chapitre des équipements et pour nos deux protagonistes, la bonne surprise vient de la selle plutôt confortable et compte tenu de sa faible épaisseur. La finition est aussi d’une manière générale plutôt correcte. Tout serait parfait avec une instrumentation plus complète avec au moins indicateur de rapport engagé et un mini-ordinateur pour l’autonomie, surtout que côté tarif, nos belles Kawasaki Z et Ninja s’échangent respectivement contre 4 700 € et 4 900 €, soit le haut du panier du segment.
Une réglementation inadaptée ?
Évidemment pour les motards énervés tout rouge, le compte n’y est pas. Peu importe, Kawasaki offre deux 125 Z et Ninja belles, convaincantes, valorisantes pour les autres et démontrent du coup que la réglementation en Europe et en France est mal faite. Une simple passerelle entre le permis A1 et A2 et non le recommencement intégral d’un permis permettrait de donner du sens à ces excellentes motos 125 d’initiation dès 16 ans et de permettre véritablement l’accès progressif à la puissance. Le marché cible de nos Kawasaki reste donc les automobilistes qui accèdent à la catégorie 125 sans trop de difficulté.
L'avis de Permis Pratique
Terriblement faciles et accessibles nos deux 125 Kawasaki sont universelles et permettent de débuter la moto à n’importe quel âge, tout en profitant effectivement de l’ADN Kawasaki au moins en ce qui concerne la présentation. Les performances sont celles de la totale légalité, mais le plaisir de faire de la moto est bel et bien à porter de main.
Les points forts un look valorisant avec toute la personnalité Kawasaki une extraordinaire facilité de conduite et d'accès couple moteur à bas régime pour une 125 confort étonnant Les petits défauts lacune d'équipement tarifs conséquents
Fiche technique Kawasaki Z125 et Ninja 125 2019
1 cyl. /125 cc/6 rapports 15 ch à 10 000 tr/min 11,7 Nm à 7 700 tr/min Hauteur de selle Z : 815 mm (Ninja : 785 mm) poids Z : 146 kilos (Ninja 148 kilos) Réservoir de 11 litres