La réforme européenne sur les permis moto du 19 janvier 2013 a donc instauré une nouvelle catégorie, et le moins que l'on puisse dire est que l'identification précise des motos accessibles avec ce nouveau permis est compliquée, car le certificat d'immatriculation (l'ancienne carte grise dans le langage collectif) ne mentionne pas cette information ultra importante, en tout cas pas directement comme nous le verrons plus loin. Cette mention (L3e-A2) est annoncée au plus tôt pour 2016, dans le cadre d'un nouveau règlement communautaire qui attend encore sa parution officielle.
En patientant jusqu'en 2016, les utilisateurs se débrouillent afin de viser juste, mais ils ne sont pas les seuls, les formateurs, les concessionnaires, les assureurs sont face à de nombreuses difficultés depuis la mise en place du nouveau permis moto A2, sans parler évidemment des forces de l'ordre.
En patientant jusqu'en 2016, les utilisateurs se débrouillent afin de viser juste, mais ils ne sont pas les seuls, les formateurs, les concessionnaires, les assureurs sont face à de nombreuses difficultés depuis la mise en place du nouveau permis moto A2, sans parler évidemment des forces de l'ordre.
Les trois critères techniques déterminant la catégorie A2
Techniquement, il existe trois caractéristiques déterminantes pour la catégorie A2 :
Une puissance maxi de 35 kW (47,5 ch) Un rapport puissance/poids n’excédant pas 0,2 kilowatt par kilogramme La puissance (35 kW maxi) ne peut résulter du bridage d'un véhicule développant d'origine plus du double de sa puissance. Pour ce dernier point,
Une puissance maxi de 35 kW (47,5 ch) Un rapport puissance/poids n’excédant pas 0,2 kilowatt par kilogramme La puissance (35 kW maxi) ne peut résulter du bridage d'un véhicule développant d'origine plus du double de sa puissance. Pour ce dernier point,
la directive 2013/47 EU du 2 octobre 2013 modifie la réglementation pour 2014 avec : " Et dont la puissance ne peut résulter du bridage d'un véhicule développant plus de 70 kW."
La future modification du troisième point a donc pour conséquence d'ouvrir un peu les possibilités pour la catégorie A2 en étant légèrement moins restrictive. À noter qu'ils existaient sur ce point de petites différences en Europe et la France a décidé de s'aligner sur les autres pays.
Juste un petit rappel, il n'y a pas de limite de cylindrée dans la définition de la catégorie A2, contrairement à une idée qui circule encore.
L'achat d'une moto A2 neuve
Même si la catégorie est encore jeune et que le catalogue des constructeurs est amené à se diversifier rapidement, l'offre A2 est déjà conséquente. L'achat d'une moto A2 neuve ne pose pas de problème, car les produits sont clairement identifiés par les constructeurs. Vous pouvez faire votre choix en regardant nos guides d'achat par marque.
L'achat d'une moto A2 d'occasion
L'achat d'une moto ou d'un scooter A2 sur le marché de l'occasion est en revanche plus compliquée, car son identification n'est pas balisée et si le certificat d'immatriculation indique les deux premiers critères (puissance de 35 kW maxi et rapport poids/puissance de 0,2 kilowatt par kilo), le troisième point, celui du bridage n'est tout simplement pas indiqué.
Connaître la puissance de la machine
La puissance exprimée en kW est indiquée sur le certificat d'immatriculation dans la case P.2, il n'y a pas de difficulté à identifier cette caractéristique en lecture directe. En revanche, pour des motos plus anciennes ou certains cas particuliers comme les motos tout terrain, cette puissance n'est tout simplement pas indiquée. Dans ce cas, il faut identifier la puissance en kW sur des documents d'origine du constructeur, ce qui relève parfois de la mission impossible.
Connaître le rapport puissance/poids de la machine
Le rapport puissance/poids est également indiqué sur les certificats d'immatriculation récents dans la case Q. Même remarque concernant les motos anciennes et les cas particuliers, cette caractéristique est parfois oubliée sur les anciennes cartes grises. Il faut donc identifier ce rapport puissance poids à partir de la puissance de la machine et du poids à vide du véhicule (case G.1). Le rapport puissance/poids se calcule en divisant la puissance en kW par le poids en kilos, le résultat doit être inférieur à 0,2 kW/kilo.
Certaines motos sportives atteignent facilement cette limite du rapport puissance /poids et imposent un bridage inférieur à la limite des 47,5 ch afin de respecter la législation. C'est par exemple le cas de la KTM Duke 390 qui développe d'origine 44 ch, mais qui afin d'être accessible avec un permis A2 a été bridée à 41 ch ! Dans ce cas précis, il y a deux versions proposées par le constructeur pour un modèle strictement identique.
Certaines motos sportives atteignent facilement cette limite du rapport puissance /poids et imposent un bridage inférieur à la limite des 47,5 ch afin de respecter la législation. C'est par exemple le cas de la KTM Duke 390 qui développe d'origine 44 ch, mais qui afin d'être accessible avec un permis A2 a été bridée à 41 ch ! Dans ce cas précis, il y a deux versions proposées par le constructeur pour un modèle strictement identique.
Connaître la puissance d'origine de la machine avant bridage
Pour ce troisième point - la puissance (35 kW maxi) ne peut résulter du bridage d'un véhicule développant d'origine plus du double de sa puissance - , les choses se compliquent encore, car dans les faits, la puissance d'origine n'est tout simplement pas indiquée sur le certificat d'immatriculation, mais dans la documentation technique du constructeur.
Ce critère élimine de la catégorie A2 beaucoup de motos et notamment d'anciennes versions 34 ch (25 kW) qui résultaient d'un bridage de plus du double de la puissance. La Yamaha XJ6 bridée en 34 ch (25 kW) développe d'origine plus du double de puissance (57 kW) et se retrouve donc exclue de la catégorie A2 alors que sa puissance réelle est bien inférieure à la limite. Dans le cas d'un bridage, et quelle que soit la puissance finale, la règle du double de la puissance d'origine l'emporte.
Pour calculer la puissance, exprimée en ch et en kW, voici les conversions
1 kW =1.35962162 ch 1 ch = 0.73539875 kW
Ce critère élimine de la catégorie A2 beaucoup de motos et notamment d'anciennes versions 34 ch (25 kW) qui résultaient d'un bridage de plus du double de la puissance. La Yamaha XJ6 bridée en 34 ch (25 kW) développe d'origine plus du double de puissance (57 kW) et se retrouve donc exclue de la catégorie A2 alors que sa puissance réelle est bien inférieure à la limite. Dans le cas d'un bridage, et quelle que soit la puissance finale, la règle du double de la puissance d'origine l'emporte.
Pour calculer la puissance, exprimée en ch et en kW, voici les conversions
1 kW =1.35962162 ch 1 ch = 0.73539875 kW
Quid des 34 ch (25 kW)
Les genres MTT1 (P<25kW) et MTT2 (P>25 kW) indiqués sur les certificats d'immatriculation ne définissent en aucun cas l'appartenance à la catégorie A2, mais sans exclure non plus cette possibilité. Il faut vérifier les trois caractéristiques afin de pouvoir identifier une moto A2.