Tout d'abord, si Piaggio a ouvert la voie avec son MP3, d'autres complètent l'offre de cette catégorie des L5E et notamment Peugeot avec son Metropolis. Par son constructeur, l'engin offre ainsi la passerelle idéale entre l'auto et le scooter pour challenger l'icône du marché. Le trois roues français est aussi le plus moderne, il existe depuis 2013, il est peut-être aussi le plus beau, enfin le moins moche, car une chose est certaine, la formule tricycle est un exercice de style bien difficile. Comptez aussi un peu moins de 9 000 € avant de jouer les urbains malins, une somme importante car en restant chez Peugeot, le scooter Satelis 125 dans le même cadre réglementaire s'échange contre 3 700 €, alors que la version maxi scooter 400 qui lui a donné son moteur, mais qui impose le permis moto ne coute encore que 5 900 €. La réglementation est ainsi faite, et propose cette équation : Vous n'avez pas le permis moto, vous pouvez accéder à 400 cc avec, mais avec une troisième roue à l'avant.
Que faire de cette troisième roue ?
Il faut savoir que les deux roues avant sont de petits diamètres (12 pouces), les scooters Satelis 125 et 400 reposent sur une seule roue, mais de 14 pouces donc plus grande. Résultat au guidon du Métropolis vous vivez bien les irrégularités de route et en plus impossible de les éviter, donc l'engin apparaît en ville inconfortable sur les pavés et les nids de poules. Il faut reconnaître aussi que la formule trois roues est encombrante dans les bouchons ultra-urbains, son gabarit "maous" et sa maniabilité réduite sont pénalisés par un espace pour la circulation sacrifié. Le trois-roues est donc un mauvais scooter ultra urbain et l'argument de meilleure stabilité n'est pas vraiment recevable à petite vitesse. Le système de verrouillage de la direction à l'arrêt et en dessous de 15 km/h qui vous évite de poser le pied à terre apparaît aussi comme un gadget. Un peu comme les palettes d'une boite auto DSG.
Interfileur convaincant
Les choses s'arrangent sur les voies rapides, surtout en cas de bouchon, notre Métroplis apparaît alors comme un interfilleur efficace. Ses rétroviseurs passent bien au-dessus de ceux des autos, il est suffisamment agile alors et ses 39 ch lui permettent de reprendre de la vitesse et de s’insérer facilement dans le convoi de deux-roues. L'interfile, nouvelle pratique légalisée en 2016 est accessible aux trois-roues comme le Métropolis sans problème, profitons-en !
Toujours sur autoroute, grâce à sa bonne vitesse de pointe, le Métropolis est capable de tenir les 130 km/h, presque comme un scooter 400, car il est néanmoins plus lourd de 40 kilos. Quotidiennement, il est capable d'avaler 40 ou 50 kilomètres de voies rapides et une centaine occasionnellement, sur ce point il rivalise avec un maxi scooter, mais toujours avec un certain inconfort et avec une stabilité qui n'est pas objectivement plus rassurante que sur deux roues. Surtout que la généralisation du freinage ABS sur les "deux-roues" limite finalement l'argument de stabilité supposée meilleure des trois-roues. Étrangement notre Peugeot fait d'ailleurs l'impasse du système pour préférer un freinage intégral avec deux leviers au guidon et une pédale au pied (imposée par la réglementation) qui agissent ensemble sur les trois disques de frein, mais n'évitent pas les blocages de la roue arrière, sic.
Sur la route, l'architecture du train avant est plutôt convaincante en offrant un certain dynamisme au Métropolis que le motard trouvera tout de même limité, l'automobiliste sera ravie pour sa part.
Toujours sur autoroute, grâce à sa bonne vitesse de pointe, le Métropolis est capable de tenir les 130 km/h, presque comme un scooter 400, car il est néanmoins plus lourd de 40 kilos. Quotidiennement, il est capable d'avaler 40 ou 50 kilomètres de voies rapides et une centaine occasionnellement, sur ce point il rivalise avec un maxi scooter, mais toujours avec un certain inconfort et avec une stabilité qui n'est pas objectivement plus rassurante que sur deux roues. Surtout que la généralisation du freinage ABS sur les "deux-roues" limite finalement l'argument de stabilité supposée meilleure des trois-roues. Étrangement notre Peugeot fait d'ailleurs l'impasse du système pour préférer un freinage intégral avec deux leviers au guidon et une pédale au pied (imposée par la réglementation) qui agissent ensemble sur les trois disques de frein, mais n'évitent pas les blocages de la roue arrière, sic.
Sur la route, l'architecture du train avant est plutôt convaincante en offrant un certain dynamisme au Métropolis que le motard trouvera tout de même limité, l'automobiliste sera ravie pour sa part.
L'avis de Permis Pratique
Le Peugeot Métropolis le plus moderne des L5E trois-roues reste donc recevable et efficace pour rouler sur des voies rapides surchargées, dans ce cas il rivalise presque avec maxi scooter 400 et ce avec un simple permis B et une journée de formation. Un peu encombrant dans la ville, pas très confortable en comparaison avec son concurrent à deux-roues et sans doute avec moins d'aspects pratiques aussi et notamment un coffre de selle un peu petit, la formule est néanmoins moins pertinente avec la réforme du permis moto de 2013 qui introduit le permis moto automatique (avec une passerelle possible ensuite vers la conduite moto). Sur le plan comptable, c'est la débâcle, car son différentiel de prix de 3 000 € avec un maxi scooter 400 permet de passer justement 4 fois le permis moto ! Vous savez repasser le code n'est pas si difficile que ça !