L’actualité est la présence désormais obligatoire d’un éthylotest à bord de tous les véhicules. Vous avez bien lu, tous les véhicules : auto, moto etc. , exception faite des cyclomoteurs 50 cm3 (scooters et motos). En Bref, vous devez avoir un éthylotest homologué NF « prêt à l’emploi », non utilisé et dont la date de péremption n’est évidemment pas dépassée. Une notion importante, l’éthylotest chimique se périme environ deux ans après sa fabrication. Comptez de
1 à 2 euros dans le commerce, bien que son prix de revient soit inférieur à
50 centimes. Vous avez également la possibilité d’avoir un éthylotest électronique tout aussi certifié NF, mais en plus vérifié annuellement : l’appareil coûte au minimum 100 euros à l’achat, et jusqu’à 300 euros.
En cas de défaut, vous risquez une amende de 11 euros, mais seulement à partir du premier mars 2013, la mesure étant techniquement impossible à mettre en place en novembre 2012. La sécurité routière recommande, mais ce n’est pas une obligation, d’avoir au moins deux éthylotests, un pour savoir et un autre pour toujours répondre à la réglementation.
1 à 2 euros dans le commerce, bien que son prix de revient soit inférieur à
50 centimes. Vous avez également la possibilité d’avoir un éthylotest électronique tout aussi certifié NF, mais en plus vérifié annuellement : l’appareil coûte au minimum 100 euros à l’achat, et jusqu’à 300 euros.
En cas de défaut, vous risquez une amende de 11 euros, mais seulement à partir du premier mars 2013, la mesure étant techniquement impossible à mettre en place en novembre 2012. La sécurité routière recommande, mais ce n’est pas une obligation, d’avoir au moins deux éthylotests, un pour savoir et un autre pour toujours répondre à la réglementation.
Une mesure de communication
La présence obligatoire du bidule s’inscrit dans la lutte contre la conduite sous l’empire alcoolique sur le principe de l’autotest, un nouveau reflexe à instaurer chez les conducteurs et après la campagne « Soufflez, vous saurez ». Cette mesure fait suite à la présence désormais obligatoire d’éthylotests dans les établissements de nuit comme les bars et les discothèques depuis le 1 er décembre 2011 ; Obligation qui elle-même fait suite à des accidents de la route mettant en cause des conducteurs alcoolisés au cours de l’année 2011 et soigneusement médiatisés. Du coup, il y a des chiffres officiels : l’alcool est responsable de 31 % des tués en France (17 % chez les Anglais et 10 % chez les Allemands) et donc des conclusions tout aussi officielles sur la pertinence de la mesure : « Si les 0,5 g par litre de sang avaient été scrupuleusement respectés, 1 150 vies auraient été sauvées en 2010 ». Rassurez-vous, il y a aussi la version officieuse et c’est là que c’est drôle : la mesure était réclamée par les fabricants d’éthylotests, un aparté qui permet de conclure que les risques de pénurie ne menacent pas.
Une mesure ambiguë
Cette nouvelle obligation montre immédiatement une grosse ambiguïté en imposant la présence d’un seul éthylotest et en sanctionnant la présence d’un exemplaire « utilisé » à bord du véhicule, incitation pour le moins efficace à ne pas souffler dedans !
Il y a une autre petite crispation au niveau des éthylotests électroniques en imposant un étalonnage annuel, opération facturée globalement 25 euros avec les frais de retour, mais pas ceux de l’aller, donc c’est 30 euros au minimum à l’année, soit 60 euros tous les deux ans, soit le coût déjà prohibitif du contrôle technique automobile sur la même période. En fouillant dans le texte de loi, on trouve également que si l’éthylotest électronique doit être homologué selon la norme NF et vérifié annuellement, rien n’impose qu’il soit en état de marche. Un appareil inopérant est donc moins grave qu’un étalonnage périmé sur un appareil opérant.
Il y a une autre petite crispation au niveau des éthylotests électroniques en imposant un étalonnage annuel, opération facturée globalement 25 euros avec les frais de retour, mais pas ceux de l’aller, donc c’est 30 euros au minimum à l’année, soit 60 euros tous les deux ans, soit le coût déjà prohibitif du contrôle technique automobile sur la même période. En fouillant dans le texte de loi, on trouve également que si l’éthylotest électronique doit être homologué selon la norme NF et vérifié annuellement, rien n’impose qu’il soit en état de marche. Un appareil inopérant est donc moins grave qu’un étalonnage périmé sur un appareil opérant.
Une mesure source de problèmes
L’éthylotest chimique est fragile et sensible à la qualité de son stockage. Les fabricants recommandent une température comprise entre 10° et 40° C, des conditions impossibles à garantir dans une automobile stationnée dehors une nuit d’hiver ou l’été en plein soleil. L’éthylotest chimique est de plus très loin d’être infaillible, notamment en imposant un délai de 30 minutes à une heure avant son utilisation et après consommation d’alcool. En fait, la grande faille de cette nouvelle réglementation est donc de laisser la possibilité d’un autotest négatif qui peut se révéler positif quelques minutes plus tard, piège terrible qui pourrait se refermer sur des automobilistes de bonne foi notamment par temps froid. L’exemple contraire est tout aussi envisageable avec un autotest positif pour un conducteur qui n’est pas forcément hors la loi par temps chaud par exemple. Il existe enfin un risque de confusion à la simple lecture du résultat : un test qui vire au « vert » est positif et interdit de rouler ; Ce n’est pas l’esprit de la conduite. Autre problème potentiel à savoir, l’éthylotest chimique réagit à l’éthanol qui entre dans la composition du lave-glace et des bio-carburants. En bref, l’éthylotest chimique est incapable de mesurer précisément le taux de 0,49 grammes d’alcool par litre de sang, mais juste de fournir une indication on/off certes relativement précise, mais pas infaillible autour de ce taux.